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Le fameux tract de la CSC
Le fameux tract de la CSC

Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir un tract dans l'enceinte de mon kot ce mercredi. De base, il ne devait s'agir que d'une lecture autour d'un bon bol de soupe. La soupe était bonne. Mais le tract, je vais en parler...

Si je ne vais pas entrer dans les détails des mesures gouvernementales dénigrées par la CSC, je vais par contre relever deux trois grosses erreurs et quelques raccourcis fait par nos amis les syndicats. C'est parti!

1) Le gouvernement veut privatiser les services publics, la CSC veut de la qualité.

Une privatisation du secteur public, dans les communications, le transport ou autres domaines ne seraient pas un gage de perte de la qualité. Quand une entreprise est privée, elle ne peut se permettre de voir son réseau à l'arrêt.

Le plus bel exemple, ce sont les transports. Il est fréquent de voir des transports publics en grève, cessant toute circulation. Pourquoi? Parce que l'argent publique arrive quand même, il n'y a pas la moindre conséquence. Si l'entreprise est privée, les grèves de ce genre ne seront pas aussi fréquentes, étant donné que l'argent injecté est une somme venue du privé et donc d'investisseurs. Et comme vous, amis syndicats, les investisseurs désirent obtenir plus de leur argent.

Privatiser le secteur public serait une occasion d'assurer aux travailleurs et civils en général d'obtenir un service d'une qualité au moins similaire, tout en limitant le risque de mise à l'arrêt du service. A vous de vois qui y gagne.

2) Le gouvernement veut imposer 2 demi-jours de travail par semaine aux chômeurs, la CSC refuse.

S'attaquer au chômage, c'est toujours une source de débat(s) en Belgique. Pourtant, il faudrait se mettre en face d'une réalité qui met à mal tout notre système économique actuel, le travail au noir.

Nos avantages de chômeurs sont tels que certaines personnes (et elles sont de plus en plus nombreuses) profitent de ces avantages pour toucher des allocations de chômages et... du travail au noir! C'est un autre débat, mais il fallait que je le précise. Cette économie parallèle, les syndicats n'en parlent que rarement.

Le principe du chômage, c'est d'aider économiquement quelqu'un qui n'a pas ou plus d'emploi. En limiter la durée d'accès est quelque chose de logique, saut dans des cas purement médicaux.

L'autre principe, c'est de se montrer motiver et désireux de trouver un emploi. Si vous imposez 2 demi-jours de travail, un nombre important de chômeurs se verront dans l'obligation de trouver un emploi ailleurs, afin d'éviter de devoir exercer les tâches imposées par le chômage. C'est, dit de manière crue, un bon coup de pied au cul des Belges inscrits au chômage.

3) La CSC dénonce la limitation du droit de grève.

J'ai honnêtement cru à une blague. J'ai dû relire cette phrase plusieurs fois pour comprendre que la CSC le pensait sérieusement.

Il est vrai que ne pas intervenir contre les syndicats mettant en place des barrages filtrants aux entrées de la capitale est une entrave au droit de grève. Laisser les syndicats bloquer le pays région par région, en organisant des grèves tournantes est une atteinte scandaleuse. C'est exactement le même soucis lorsque nous parlons de la grève attendue de ce 15 décembre qui va paralyser tout le pays sans interdiction de la police.

Je n'ai jamais vu un pays laissant plus de droits aux grévistes que la Belgique. Par contre, il serait temps que les syndicats apprennent à respecter le droit au travail. Mais la population n'écrit pas un carnet pour le leur faire savoir.

Les syndicats dénoncent les mensonges du gouvernement? Je cherche encore un mot pour définir cette affirmation de la limitation du droit de grève.

4) La CSC dénonce l'obligation d'un service minimum aux chemins de fers et en prison.

A nouveau, il s'agit du respect des travailleurs. Si ceux-ci désirent aller travailler, ils ont besoin de transports. Si vous les bloquez, vous empêcher tout le monde de travailler. On pourrait presque considérer ça comme illégal, mais ce serait une atteinte à vos fameux droits, non?

5) La CSC dénonce le gouvernement et ses actes montant les travailleurs les uns contre les autres.

Je veux bien lire beaucoup de choses, mais il faut qu'elles se justifient. Donnez-nous donc des exemples de ce genre de pratiques, personnellement, je n'en vois pas. Il y a un mot pour résumer ce genre de pensée. Psychose!

Vous êtes les seuls à savoir séparer les travailleurs et les syndiqués (qui sont aussi des travailleurs). Ceux qui font grèves et ceux qui acceptent les économies du gouvernement en poursuivant le travail. C'est votre séparation, pas celle du gouvernement.

6) "Ce régime qu'ils proposent, c'est un régime qui tue les gens".

La phrase est celle qui conclue le tract du CSC. Elle est signée Marc Leemans. Je vais donc m'adresser à vous, monsieur Leemans.

Dans le monde des raccourcis rapides, vous êtes au sommet avec ces propos! Le régime tue des gens? Avez-vous vu des personnes, des institutions contrôlées par l'état qui tuaient qui que ce soit en Belgique? Je vous invite à aller voyager en Russie, en Corée du Nord ou encore en Chine pour découvrir ce qu'est réellement un régime mortel.

Je comprends bien que vous voulez parler d'un meurtre économique. Mais là encore, les actions prônées par les syndicats sont au moins équivalents aux actions du gouvernement. Quand l'état n'a plus d'argent... c'est à tout le monde de faire des efforts pour relever le pays. Je ne m'amuse pas à calculer les pertes engendrées par vos grèves. Si nous voulions être honnêtes, nous parlerions des pertes engendrées par les profiteurs des avantages que vous prônez. Mais là encore, je ne m'y collerai pas. Je n'aurai pas assez avec une seule vie.

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